• FRANCOIS QUESADA - 2

     

    A MA GRAND-MERE FRANCISCA,

     

     

    QUE JE N’OUBLIERAIS JAMAIS

     

    Avant-propos,

     

     

    Contrairement à ce que racontent certaines personnes mal renseignées, j’ai gardé de ma

     

     

    chère Grand- Mère un très merveilleux souvenir, dont je voudrai vous parler. Ayant

     

     

    perdu notre mère lorsque j’avais dix ans, elle a su la remplacer avec courage et

     

     

    abnégation, car nous étions, notre père, Sept enfants a la maison, sans la compter

     

     

    elle-même et notre Cher Grand Papa, c’est la raison qui me pousse à vous

     

     

    en parler amplement.

     

     

     

    A MA GRAND- MERE ADOREE

     

     

    Très chère Grand-Mère,

     

     

    Chère Grand-Mère, je me souviens,

     

     

    Lorsque j’étais encore un jeune enfant,

     

     

    Et qu’avec mon frère et mes sœurs,

     

     

    Tu nous as élevés très dignement,

     

     

    Et quelques ai été tes ressources,

     

     

    Sans murmures et sans boniments,

     

     

    Il ne manquait jamais rien à la maison,

     

     

    Tu avais pourvu tout cela évidemment,

     

     

    Car tu as su nous guider dans la vie,

     

     

    Autant que la vie te l’a permis,

     

     

    Pour cela mon cœur te dit merci, mille fois merci,

     

     

     

    Chère Grand-Mère, je me souviens,

     

     

    Qu’avec Papa et sept petits-enfants,

     

     

    Tu as fait de nous des gens biens,

     

     

    Nous t’en remercions tendrement,

     

     

    Car tu étais si belle avec ton foulard noir,

     

     

    Que tu ne quittais que lorsqu’ arrivait le soir,

     

     

    Pourtant un jour je fus surpris et heureux,

     

     

    Tu avais ôté ton foulard devant moi,

     

     

    Et j’ai pu apercevoir les plus beaux des cheveux,

     

     

     

    Chère Grand-Mère, je me souviens,

     

     

    J’étais ébahi de te voir décoiffée,

     

     

    Avec de très longues tresses dénouées,

     

     

    Elles retombaient à hauteur de tes hanches,

     

     

    Les cheveux brillants et soyeux en abondance

     

     

    En les lissant chaque jour en permanence,

     

     

    Ce souvenir dans mon cœur est gravé,

     

     

    Car je ne pouvais jamais deviner,

     

     

    Que sous ce beau foulard très noir,

     

     

    Tes cheveux brillaient ondulatoires,

     

    Chère Grand-Mère je me souviens,

     

     

    A la rentrée des classes nous étions excités,

     

     

    Malgré mes espadrilles avec les bouts troués,

     

     

    Un pantalon bien propre mais très rapiécé,

     

     

    Une chemise sans col légèrement usée,

     

     

    A force de les laver et de les frotter, 

     

     

    Avec l’eau de la fontaine qu’il fallait chercher,

     

     

    Avec des sceaux lourds pour remplir les baquets,

     

     

    Le premier servait pour le linge à savonner,

     

     

    Le deuxième d’eau claire pour pouvoir rincer,

     

     

      

    Chère Grand-Mère je me souviens,

     

     

    Lorsque l’on revenait de l’école un peu fatigués,

     

     

    Tu avais les mots qu’il fallait pour nous consoler,

     

     

    Les devoirs de l’école tu nous les faisais réviser,

     

     

    Tu nous donnais ensuite du pain rassis ou frais,

     

     

    Des tartines au goûter, tu nous avais préparées,

     

     

    Du pain garni de saindoux, jamais du pâté,

     

     

    Nous savions que tu ne pouvais faire mieux,

     

     

    Nous avions appris à nous contenter de peu,

     

     

    Malgré ton âge j’ai su, le mérite que tu as eu,

     

     

    A la mort de notre mère, nous élever tu as su,

     

     

    Chère Grand-Mère je me souviens,

     

     

    Malgré toutes ces chimères nous étions heureux,

     

     

    La vie n’était pas facile, il y avait des plus malheureux,

     

     

    Qui avaient juste de quoi vivre et souvent rien à manger,

     

     

    Juste un quignon de pain, avec de l’huile nappé,

     

     

    Ou frotté à la tomate, et un petit bout de petit salé,

     

     

    On ne faisait pas de chichi, nous n’avions pas les moyens,

     

     

    De nous payer autre chose, ou alors ne manger rien,

     

     

    Et le soir c’était la soupe et le bon ragoût quotidien,

     

     

    Chère Grand-Mère je me souviens

     

     

    Qu’avec Pépé, quelques années auparavant,

     

     

    Tu avais très bien élevé tes quatre grands enfants,

     

     

    Qui plus tard dans la vie sont devenus nos parents,

     

     

    Alors lorsqu’à mes oreilles, poussés par le vent,

     

     

    Arrivent de paroles de gens qui non pas été présents,

     

     

    Refusant de croire tout ce que tu as fait à ton âge,

     

     

    Je leur tourne le dos avec mépris, je les laisse à leur bavardage,

     

     

    Tout ce que tu as fait pour nous tu l’à fait avec courage,

     

     

    Avec ma grande sœur Adeline pour t’aider à l’ouvrage.

     

     

    Et à tous ceux qui n’y croient pas je leur dis sans outrage

     

     

    Que ma Grand-Mère était une perle, la plus belle des Mamans,

     

     

    Laissant hurler au vent, tous ceux qui dénient ton grand dévouement.

     

     

      

    Chère Grand-Mère je me souviens,

     

     

    Tout cela je ne pourrai jamais l’oublier,

     

     

     

    Avec tes longs cheveux blancs dénoués,

     

     

    A mes yeux tu m’as parue encore plus belle

     

     

    Avec tes vêtements noirs et foulard en dentelle,

     

     

    Jamais dans mon cœur tu ne m’as parue si belle,

     

     

    Mais Il est autre chose que je ne peux pas oublier,

     

     

    Tous les jeudis de la semaine papa avait son congé,

     

     

    Il fallait que la table soit garnie pour pouvoir manger,

     

     

    Ce n’était pas chose facile avec très peu pour cuisiner,

     

     

    Le Pot-au-feu traditionnel, j’avais l’os à moelle à grignoter,

     

     

     

    Chère Grand-Mère je me souviens

     

     

    Aujourd’hui fête des mères comme pourrai-je t’oublier,

     

     

    Tu as été pour nous plus qu’une mère, nous ne pouvons l’oublier,

     

     

    Mais moi je n’oublie rien, car si mes souvenirs ne me trahissent pas,

     

     

    A la naissance de mon petit frère né le 14 Octobre 1939,

     

     

    Une de nos tantes sous le prétexte de t’aider à nous élever,

     

     

    Sans ambages et sans gêne est venu chez nous s’installer,

     

     

    Ce qui fait que nous étions seize à table pour manger,

     

     

    Nous avions de la chance, notre Papa caco, avait un beau potager,

     

     

    Il élevait des lapins, des volailles qui nous donnaient des œufs frais,

     

     

    Seulement à la cuisine, personne ne venait pour t’aider,

     

     

    Je dois en ce jour te dire en leurs noms, merci Grand-maman,

     

     

    Je prie pour tous ceux qui ont profité pendant tout ce temps,

     

     

    Qui à durer je m’en souviens bien, beaucoup plus de deux ans,

     

     

    En de simples mots, tu as supporté tout cela avec abnégation,

     

     

    Et rien que pour cela, tous te doivent de grands remerciements,

     

     

    Je veux au nom de tous te dire que depuis, nous tous nous t’aimons,

     

     

    Et un regret vit en moi de ne point pouvoir te le dire évidemment,

     

     

    Je demande à Dieu au prés de qui ta place tu l’à mériter amplement,

     

     

    De le faire pieusement à ma place, car je ne puis le faire autrement,

     

     

    Et je te quitte aujourd’hui, avec joie et tristesse, à bientôt Grand-maman.

     

     

     

    3 Juin 2O12, Fête des mères.

     

     

    Tu méritais amplement les éloges posthumes, que je viens de raconter.

     

     

    Ton petits fils, QUESADA François.

     

     

     

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  • Commentaires

    1
    Reymond Foillot
    Jeudi 7 Janvier 2021 à 13:58
    Magnifique hommage à sa grand mère bravo
    2
    Dedios
    Jeudi 7 Janvier 2021 à 15:55
    Superd'avoir reconnu tous ses efforts
    3
    Herminie
    Jeudi 7 Janvier 2021 à 17:44
    Très bel hommage à ta grand-mère si méritante.
    Je profite pour présenter à toutes et tous mes meilleurs vœux pour 2021.. amicalement
    4
    robert noguera
    Jeudi 7 Janvier 2021 à 18:18

    C'EST BEAU ET BIEN ECRIT

    ET JE PENSE QUE NOMBRE D'ENTRE NOUS ONT VECU LA MEME CHOSE

    AVEC UNE GRAND MERE PRATIQUEMENT IDENTIQUE 

    MAIS MOI JE N'AI PAS LA BONNE PLUME POUR L'ECRIRE

    Robert NOGUERA 

    5
    MENDES Jojo
    Jeudi 7 Janvier 2021 à 20:25

    Moi, qui n'ai pas connu mes grand-parents, paternel et maternel, cet hommage me donne des frissons. Ce texte est écrit avec amour, l'amour pour une femme courageuse qui s'est sacrifiée pour ses petits-enfants après l'avoir fait pour ses enfants. MERCI pour ce bon moment.

    MES MEILLEURS VOEUX A TOUS LES SENIALAIS (ES).

     

     

     

    6
    Guirado michel
    Jeudi 7 Janvier 2021 à 21:01
    Beaucoup de qualités de cette grand mère s’apparentent à la mienne. Matériellement nous n’avions pas grand chose mais l’amour que témoignait ma mémé espagnole pour ses petits enfants pesait tout l’or que la banque de France peut en détenir. Ça aussi c’est une des caractéristiques des familles Pieds Noirs. Elles ont gagné largement leur place au paradis, si paradis il y a
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