• BASE AERIENNE 141

    HISTORIQUE  BA 141

     

    HISTORIQUE

    Base Aérienne 141 La Sénia / Oran

     

    6ème Escadre de Chasse : BA 141 d’Oran La Sénia

    Crée en Janvier 1946

    EC 1/6 « Oranie »

    - SPA 12 « Chiffre 12 »

    - SPA 96 « Tête de Gaulois »

    -EC 2/6 « Normandie Niémen »

    - « Rouen et Le Havre »

    - « Cherbourg et Caen »

     

    6ème Escadre : Dissoute en Février 1962.

    - L’ «Oranie » devient le 3/20 en octobre 1960 puis dissous en 1962.

    - Le « Neu-Neu » devient le 2/30 en Mars 1962 à Orange puis déplacé à Colmar.

     

    20ème Escadre de Chasse : BA 141 Oran La Senia

    • EC 1/20 Aures-Nementchas »

    - 1ère « Buste de Tigre sur Fond Vert »

    - 2ème « Buste de Tigre sur Fond Vert »

    • EC 2/20 « Ouarsenis »

    - 1ère « Mousquetaire »

    - 2ème « Mousquetaire »

    • EC 3/20 « Oranie »

    - SPA 12 « Fanion Blanc et Bleu et Chiffre 12 »

    - SPA 96 « Tête de Gaulois »

     

    20ème Escadre :

    - Le 1/20 a été dissous le 30 septembre 1963

    - Le 2/20 a été dissous le 31 décembre 1963

    - Le 3/20 a été dissous le 23 mars 1963 après avoir été crée le 25 août 1960

  • Merci à Louis FOURNIER pour ces documents souvenirs

     

    Eléments recueillis par Louis Fournier de Val-de-Virieu – Isère, auprès de Berthe, fiancée en 1940 de Pierre Sudan. Communiquée avec son aimable autorisation.

    Pierre SUDAN, Pilote 8 novembre 1942

     

    Berthe, habitait avec ses parents à Blandin, village en Isère, près de la famille Sudan. Elle se lia d’amitié avec leur fils, Pierre, ils tombèrent amoureux et se fiancèrent, Ils avaient vingt ans.

     

    Pierre rêvait de devenir pilote d’aéronautique, il s’engagea dans l’Armée de l’air. Après sa formation de pilotage, il sera affecté dans l’escadron de chasse 1/7 à Salon-de-Provence, puis en 1941 en Syrie… Selon les clauses de l’Armistice de 1940, l’Armée de l’air dut être désarmée, et son matériel remis aux autorités allemandes. Des négociations permirent au gouvernement vichyste de conserver quelques forces aériennes en métropole, et plusieurs groupes pour défendre ses colonies, et également la Syrie et le Liban, ces derniers pays étant alors sous « mandat français ».

     

    Entre Juin et Juillet 1941, afin de contrôler l’accès aux réserves de pétrole du Moyen-Orient, les Britanniques - aux côtés des Forces Françaises Libres de Gaulle -  attaqueront les troupes de Vichy en Syrie demeurées fidèles à ce qui leur semblaient alors, le seul gouvernement national légitime. Ces évènements conduiront des Français à tirer sur des Français dans une lutte fratricide Les pertes furent lourdes, 4500 morts de part et d’autre. C’est au sein de l’aviation loyaliste, que Pierre Sudan, obtiendra la Croix de Guerre et une citation pour ses combats aériens.  Après ces évènements, il reviendra en permission auprès de sa famille et de sa fiancée. C’est la dernière fois qu’ils se reverront. Pierre sera affecté au groupe de chasse 3/3 sur la base aérienne d’Oran la Sénia en Algérie, au sein de l’aviation de l’Etat français.

     

    Le 8 novembre 1942, les troupes Alliées débarquèrent en Afrique du Nord, au cour de l’opération « Torch ». La prise de la ville d‘Alger se fit en une journée, il n’en fut pas de même pour le secteur de Oran, où la bataille fit rage. C’est durant ces évènements, que Pierre Sudan, sera abattu avec son appareil, un Dewoitine 520, par les avions américains. Sa famille ignorera le drame, les communications avec l’Algérie étant inexistantes, les avis de recherches formulées auprès de la Croix-rouge ne permirent pas d’avoir d’informations. Ce n’est qu’en Mai 1943 que la triste nouvelle parviendra à Berthe. La famille ne sera avisée officiellement du décès de leur fils qu’en Août 1943, et son corps sera restitué à ses parents le 27 février 1949.

     

    Lettre envoyée par le maire de la commune de Valmy (Algérie) à sa fiancée Berthe, suite à sa demande de renseignement sur la disparition de son fiancé Pierre Sudan, pilote de guerre dans l’armée de l’air.

     

    Mairie de Valmy

    Mademoiselle,

    J’ai assisté, ainsi qu’une grande partie de la population de Valmy, au combat livré par notre regretté aviateur contre plusieurs avions étrangers au-dessus même de notre village. Après un quart d’heure environ de combat, l’appareil de votre fiancé, en flammes descendait vers le sol et s’abattait à proximité du village. Toute la population se portait à son secours, mais malheureusement il était trop tard, le corps de notre aviateur se trouvait au milieu de son avion complètement brûlé. Les restes de votre fiancé furent d’abord recueillis avec soins dans un morceau de son parachute resté encore en état. Ils furent transportés, salle de la mairie où il fut aménagé une petite chapelle ardente et veillé par une grande partie des Valmyciens. L’inhumation eut lieu le lendemain dans l’après-midi en présence d’une délégation d’aviateurs de la Sénia et de tout Valmy. Ce sont aussi les amis de votre fiancé qui ont fait construire une jolie petite tombe au sergent-Chef Sudan qui repose en paix dans notre cimetière. La tombe est toujours entretenue par nos soins.   

                                      

    Joseph Mercadier, Maire de Valmy, Algérie le 26 décembre 1944           

     

     

    Eléments recueillis par Louis Fournier de Val-de-Virieu – Isère, auprès de Berthe, fiancée en 1940 de Pierre Sudan. Communiquée avec son aimable autorisation.

    OPERATION TORCHE

    OPERATION TORCHE

     

    Copie lettre envoyée par le maire de la commune de Valmy (Algérie) à Berthe REZERR, suite à sa demande de renseignement sur la disparition de son fiancé Pierre SUDAN, pilote de guerre dans l’armée de l’air.

     

    Mairie de Valmy

     

    Valmy le 26 décembre 1944

     

    Mademoiselle,

     

                Je me fais un devoir de répondre à votre lettre demandant des renseignements sur la mort glorieuse de votre fiancé Monsieur SUDAN Pierre Eugène Auguste sergent aviateur au groupe de chasse 3/3 tué au combat aérien le 8 novembre 1942.

     

                Je ne puis vous donner aucun renseignements sur la mission de votre fiancé, mais j’ai assisté moi-même, ainsi qu’une grande partie de la population de Valmy, au combat livré par notre regretté aviateur contre plusieurs avions étrangers au-dessus même de notre centre. Après un quart d’heure environ de combat, l’appareil de votre fiancé, en flammes descendait vers le sol et s’abattait à proximité du village.

     

                Toute la population se portait à son secours, mais malheureusement il était trop tard, le corps calciné de notre aviateur se trouvait au milieu de son avion complètement brûlé. Quelques petits objets personnels détruits par le feu furent remis sur-le-champ à deux officiers aviateurs venus de La base de la Sénia quelques instants après.

     

                Les restes de votre fiancé furent d’abord recueillis avec soins dans un morceau de son parachute resté encore en état.

     

                Ils furent transportés, salle de la mairie où immédiatement il fut aménagé une petite chapelle ardente et veillé par une grande partie des Valmyciens.

     

                L’inhumation eut lieu le lendemain dans l’après-midi en présence d’une délégation d’aviateurs de la Sénia et de tout Valmy.

               

                Ce sont aussi les amis de votre fiancé qui ont fait construire une jolie petite tombe au sergent Sudan qui repose en paix dans notre cimetière

     

                La tombe est toujours entretenue par nos soins

     

                                                                                     

                                                                                                              Le Maire

     

                                                                                                              Mercadie

    OPERATION TORCHE

     

    DEWOITINE 520 sur la base aéronavale de Tafaraoui près de Valmy

    OPERATION TORCHE

    DEWOITINE 520 sur la base aéronavale de Tafaraoui près de Valmy

    OPERATION TORCHE

     

    OPERATION TORCHE

     

    OPERATION TORCHE

     

    OPERATION TORCHE

     

    OPERATION TORCHE

     

    OPERATION TORCHE

     

    OPERATION TORCHE

     

    OPERATION TORCHE

    Dégustation d'un Méchoui

    OPERATION TORCHE

     

    OPERATION TORCHE

     

    OPERATION TORCHE

     

    OPERATION TORCHE

     

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    OPERATION TORCHE

     

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  • Diaporama sur la Base Aérienne 141 Commandant TULASNE

    La Sénia Oran

    Cliquer dessus pour le voir

     

    LA BASE

    LA BASE AERIENNE 141

    COMMANDANT TULASNE

    ORAN LA SENIA

    POUR AGRANDIR LES PHOTOS CLIQUER DESSUS

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    Artère pricipale

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    LES DIRIGEABLES

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    COLLISION DEUX  C47 SUR LA BASE

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    COLLISION C47/MOSQUITO SUR LA BASE

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    MECANICIEN AVIONS N°3 LOUIS CASTAGNIER N°5 GONZALES

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    DECORATIONS MEDAILLES DU TRAVAIL

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    DECORATION MEDAILLE DU TRAVAIL LOUIS CASTAGNIER

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    MECANICIENS AVIONS 3° EN PARTANT DE LA GAUCHE LOUIS CASTAGNIER

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    POT DE FIN D'ANNEE AU PARC AVIONS 1956

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    LE CASERNEMENT

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    Centre d'instruction de l'armée de l'air face à la base

     

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    LA CHAPELLE

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    CARTE POSTALE

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    LE CINEMA

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    L'EQUIPE DE SERVICE AU MESS

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    les cuisines

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    Le Mess des sous officiers

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    la bibliotheque

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    pilotes au départ

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    prise d'arme sur la base

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    mechoui

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    mechoui

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    1960-Adjudant Chef MARCINI

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    GENDARMERIE DE L'AIR au centre Mr MIRA

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    section du EEOC 1/17

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    prise d'arme

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    GENDARMERIE DE L'AIR à droitr Mr MIRA

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    POT CHEZ LES GENDARMES DE  L'AIR AVEC Mr MIRA

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    MEETING AERIEN 19/10/1960

    LA BASE

    MEETING

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  • United States Navy Blimp Escadron ZP-14 (bateau d'air Escadron 14 ou Airship escadron 14, ou Blimpron-14, ou en Afrique Escadron, ou ZP-14) dans la deuxième guerre mondiale (WWII).

    Blimp Escadron 14

    États-Unis Ailes de la Marine.

    La Senia Field, Oran, Algérie 

    bâton mât et de la station de ferry de ravitaillement






    Toutes les photos sur cette page proviennent de cinq volumes histoire picturale Blimpron 14 outre-mer créé par l'escadron officier photographique lieutenant (jg) RC Kline, A (V) N, USNR et seuls les photographes de l'escadron accoupler PhoM1 / c Stephen J .. Kubarych Contact: Don {point} kaiser {at} gmail {point} com




     

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  • Informations gracieusement offertes par le blog

    "PHILATELIE AVIATION"

    Ci dessous le lien

    http://philatelie-aviation.blogspot.fr/

     

     

    ORAN LA SENIA

     

     
     
    Enveloppe en provenance de la base aérienne 141 d'Oran la Sénia affranchie à Oran RP le 7 janvier 1954. Elle porte un cachet de vaguemestre rectangulaire qui est assez peu courant.


    La base d'Oran la Sénia à une histoire relativement ancienne puisqu'une école de pilotage y était créée des 1910.
    Utilisée ensuite par l'armée de l'air et, bien sur, par l'US Air Force entre 1942 et 1945, elle deviendra officiellement base aérienne 141 le 01/06/1948.


    Cette grande base abritera de nombreuses unités de l'armée de l'air à titre provisoire ou définitif entre 1954 et 1962. Elle sera dissoute et remise aux autorités Algériennes en 1964 soit 2 ans après l'indépendance de l'Algérie.


    N'ayant pas trouvé de photo intéressante de la base en elle-même, je présente ci-dessus celle d'un avion du GT 3/62 Sahara, unité ayant passé toute son existence sur la base d'Oran.
    Il s'agit du C-47 Dakota n° 43-48282 62-SS ( F-RASS ). Le Groupe de transport 3/62 à été créé le 15/09/1956 et dissout le 31/03/1964 sur la BA 141. Il a tout d'abord été équipé de C-47 Dakota puis à volé sur Noratlas à partir de 1958.
    An interesting aviation cover from Oran la Sénia French air base and shot of a C-47 Dakota from 3/62 transport squadron '' Sahara ''.
     
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  • Opération Torch. La Sénia.

    Messagede Jean Deffe » Mar 27 Mar 2007 06:29:16

    Au soir du 7 novembre 1942 j'avais pris place dans le train qui, chaque jour, assurait le transport du personnel marié ou permissionnaire entre la base aérienne et la gare d'Oran.
    Mes réflexions furent interrompues par l'arrivée d'un camarade. Il venait m'avertir qu'il y avait une alerte et que, en conséquence, nous devions nous rendre à l'armurerie et gagner ensuite les tranchées de défense de la base. J'étais furieux de ce contretemps causé par ce que je pensais n'être qu'un exercice de routine.
    Après avoir changé de vêtements je me rendis au mess (J'étais sergent depuis peu) afin d'y percevoir le ravitaillement pour la nuit. Puis, je dus aller, comme prévu, à l'armurerie. Ayant été institué chef de pièce au FM j'étais flanqué d'un tireur et d'un servant. Nous avons pris possession de nos armes…sans les dégraisser…car, au niveau subalterne, personne n'avait jamais pris ce genre d'opération au sérieux.
    A la tombée de la nuit nous avons gagné nos emplacements dits "de combat". Le nôtre était un site privilégié et très sécurisant : Il était placé aux abords immédiats de la soute à bombe, et, détail encourageant, près des hangars dits "de Valmy". Le dispositif que nous occupions était formé d'une tranchée comportant, à chacune de ses extrémités, une plate-forme de tir. La tranchée elle-même était inutilisable car, depuis de longs mois, les militaires circulant sur la piste l'avaient détournée de son usage initial et l'utilisaient, à l'occasion, pour satisfaire, en urgence, ce que l'on pourrait appeler, comme sur certains documents du 19ème siècle, des appels de la nature. Des fragments, maculés, de l'Echo d'Oran, témoignaient de cette utilisation incongrue.
    Au cours de la nuit nous fûmes tirés de notre torpeur par un grondement lointain qui, peu à peu, gagnait en intensité. De loin en loin des éclairs illuminaient la côte oranaise. Une sourde inquiétude se fit jour parmi nous. Quelqu'un hasarda, pour se rassurer, "C'est sûrement des exercices, une opération de commando !".

    Au lever du jour nous ne savions toujours pas ce qui se passait. Des Dewoitine 520 décollèrent. Nous avons alors décidé de dégraisser le FM. L'un d'entre nous déplia un journal et le mis sur le bord de la tranchée. Nous y avons déposé les pièces nettoyées. Comme rien ne semblait presser nous sommes sortis faire quelques pas à l'extérieur. Nous percevions le bourdonnement des D520 qui évoluaient au-dessus du terrain.
    Tout à coup quelqu'un hurla : "couchez-vous ! couchez-vous !". Je vis alors, sans comprendre, le sol se soulever en petites gerbes de terre autour de moi. Je bondis dans la tranchée. Un vacarme se déchaîna au-dessus de nous. Des avions plongeaient sur notre position en la mitraillant……Puis, enfin, le calme se rétablit. Personne n'avait été touché.
    Cependant, des avions, paraissant être des Spitfire, frappés d'une étoile blanche (?) (1), se livraient à un strafing autour de la base. Les D520 les attaquèrent . Il s'ensuivit une mêlée confuse. Au sol des avions brûlaient.
    Après une courte accalmie des Fairey "Albacore" bombardèrent les hangars du 1/3. Nous avons tenté d'assembler les pièces du FM, mais elles avaient été dispersées lors du mitraillage. Le percuteur resta introuvable.
    Le lieutenant commandant la défense du terrain vint nous voir. A nos questions, concernant l'identité de nos assaillants, il répondit ne pas savoir qui nous attaquait. Ses ordres furent les suivants : " Si la base est attaquée par des fantassins ou des parachutistes vous devrez résister à outrance… Si ce sont des chars vous pourrez vous replier mais en vous remettant
    périodiquement en position de tir…." (?) (2).
    Nous ne comprenions toujours rien aux événements. Dans le courant de la journée nous vîmes plusieurs avions évoluer au-dessus de la sebkra (le lac salé) d'Oran. Brusquement, certains d'entre eux, désemparés, piquèrent vers le sol en laissant derrière eux de longues traînées noires. Les impacts au sol furent marqués par d'immenses nuages de fumée. Nous apprîmes par la suite qu'il s'agissait d'une patrouille de D520 qui avait été surprise, semblait-il, par une formation adverse. Le commandant du groupe était au nombre des victimes.

    Au matin du 9 novembre tout était calme, mais nous avions l'impression qu'il allait se passer quelque chose. Effectivement, un moment après, nous aperçûmes un nuage de poussière qui se développait vers l'extrémité ouest de la base. En l'observant à la jumelle nous avons distingué une colonne motorisée composée de toutes sortes de véhicules de couleur verte et marqués d'étoiles blanches. Au fur et à mesure de la progression des nouveaux venus nous voyions les têtes des défenseurs ouest de la base s'escamoter progressivement dans les tranchées. Lorsque les assaillants ne furent plus qu'à une centaine de mètres un mouchoir blanc s'agita.
    Des chars investirent le terrain et, bientôt, entourèrent notre position. Nous sortîmes en agitant un mouchoir blanc…..Une sorte de martien apparut alors au sommet de la tourelle d'un char : teint basané, casque vert recouvert d'un filet…..Il nous demanda, en anglais nous semblât-il, si nous étions allemands. Il ne comprenait pas le français. Il y avait parmi nous plusieurs pieds-noirs oranais qui engagèrent avec lui un dialogue en espagnol. Ils comprirent que c'était un Américain venant de Californie.
    Nous avons entouré le char….Nous entendions des propos apaisants tels que : "amigo ! amigo !". Au moment où tout semblait aller pour le mieux un incident se produisit. Des artilleurs français, en batterie au village de Valmy, et dont le zèle n'avait d'égal que celui de leurs glorieux prédécesseurs de 1792, ouvrirent le feu sur les chars, sans se préoccuper le moins du monde de notre présence. Il y eut autour de nous des explosions, des gerbes de terre et de fumée. Nous nous sommes plaqués au sol et avons rampé vers la tranchée. Malheureusement une difficulté nous est apparue. Pour pénétrer dans cette tranchée il fallait franchir la levée de terre, or nous entendions, au-dessus de celle-ci, le sifflement ininterrompu de projectiles en provenance d'armes légères….
    Une accalmie nous permit enfin de plonger dans la tranchée salvatrice. Nous sommes tombés les uns sur les autres. J'ai finalement hérité d'un espace réduit qui, compte tenu de son odeur, ne laissait aucun doute sur l'utilisation qui en avait été faite auparavant. Malgré tout je m'estimais très chanceux de pouvoir m'allonger et faire corps avec le sol.
    . Autour de nous les chars rugissaient et tournaient en rond sans arriver, semblait-il, à localiser les départs de coups. Une de ces machines s'immobilisa au-dessus de moi, à la limite de la tranchée. J'apercevais les chenilles et le canon à deux mètres au-dessus de ma tête. Le canonnier s'étant décidé à ouvrir le feu, les détonations furent pour moi autant de poussées derrière la tête. A intervalles réguliers celle-ci était violemment rejetée, mais peut être était-ce seulement la peur, contre la fange malodorante qui garnissait le fond de la tranchée…….
    Enfin le calme se rétablit, notre punition était terminée.

    (à suivre)

    Image

    Jean Deffe
     

     

    Suite "Opération Torch. La Sénia.

    Nous avons été dirigés sur la "baraque de la météo", une construction située à la limite de la base, en lisière de la sebkra. Progressivement nous fûmes tous rassemblés, pour la nuit, dans cette bicoque. Nous étions peut être deux cents, debout sur quelques mètres carrés. Il nous était interdit de sortir. Les heures passèrent, interminables…..L'odeur était si insupportable que le GI qui vint nous ouvrir , au petit matin, esquissa plusieurs pas de recul.
    On nous autorisa à occuper une tranchée proche de la baraque de la météo. Nous étions à la lisière est d'un immense rassemblement de véhicules de toutes sortes. Nous nous sommes alors souvenus d'une information, parue quelques temps auparavant dans la presse locale, selon laquelle, aux USA, l'armée américaine manœuvrait, faute de matériel, avec des canons en bois.
    Dans la journée un fait nouveau se produisit. Des obus de gros calibre, venant, semblait-il, d’une batterie côtière de Santa-Cruz, se mirent à tomber sur le terrain. Nous avons pensé que cette batterie tentait de pilonner le rassemblement américain mais, fait inexplicable, les obus tombaient toujours à deux cents mètres de leur objectif supposé, dans une zone totalement déserte.
    Enfin l'armada des camions GMC et des chars s'ébranla vers Oran et cette malheureuse affaire Franco-Anglo-Américaine trouva sa conclusion.
    Quelques jours après, dans un désir commun de réconciliation, nous avons été rassemblés, avec les Américains, dans la cour de la base. Les couleurs françaises et américaines furent envoyées. On joua les hymnes nationaux. Puis les Américains occupèrent la base et nous envoyèrent cantonner dans les fermes avoisinantes. Plus tard, lors d'une prise d'armes en commun, des décorations furent remises à des militaires des deux bords, en récompense de leur belle conduite au feu…..…

    Ainsi prirent fin, à la base d'Oran-La Sénia, les événements baptisés : OPERATION TORCH


    (1) L'étoile blanche n'avait, à l'époque, aucune signification pour nous. Les raids massifs des bombardiers US sur l'Europe occupée ne commencèrent qu'au début de 1943. Donc en 1942, vraisemblablement, aucun avion à étoile blanche n'avait été abattu en France. D'où notre ignorance quasi générale à ce sujet Il faut noter aussi que, dans le contexte de 1942, l'idée d'un débarquement américain en Afrique du Nord ne nous était jamais venue à l'esprit.
    En ce qui concerne le type d'avion utilisé il m'est difficile, si longtemps après, d'affirmer qu'il s'agissait bien de Spitfires. Des historiens rapportent que les Anglais utilisaient bien des Spitfires, mais aussi des Sea Hurricanes. Ces appareils portaient des étoiles blanches en lieu et place des habituelles cocardes. Cela en raison de l'hostilité des Français, vis à vis des Anglais, depuis l'affaire de Mers-el-Québir. D'autre part les Américains utilisaient des Spitfires qui leur avaient été livrés par les Anglais. D'où une certaine confusion.

    (2) Des parachutistes US, venant de Grande Bretagne, devaient s'emparer de la base de la Sénia. Ils ne purent pas accomplir leur mission.
    A noter que l'autorisation qui avait été donnée de nous replier devant des chars mais à condition de nous remettre périodiquement en position de tir équivalait, sur le terrain plat et désertique de la Sénia, à nous envoyer à l'abattoir.


    A la suite de l'opération "Torch", l'armée d'AFN fut réorganisée et rééquipée. Elle repartit au combat contre les Allemands. L'armée de l'air reçu des Spitfire, des P47, des Airacobra, des Maraudeur et des P38. En juin 43 la mobilisation générale fut décrétée en AFN, puis, plus tard, en Corse.

    Informations complémentaires concernant l’opération « Torch ».

    Ainsi que je l'ai expliqué précédemment I’état major de l'armée d'Afrique savait, depuis quelques jours, que des convois se dirigeaient vers le détroit de Gibraltar (en fait seul un de ces convois devait passer le détroit, l’autre s’apprêtant à débarquer sur les côtes marocaines ). Je suppose, mais sans aucune certitude, que cet état major savait également que des troupes américaines se trouvaient à bord de ces navires. Par contre, jusqu'à quel niveau hiérarchique est descendue cette information le 7 novembre au soir ? Mystère. Les commandants d'unités ont certainement été mis au courant. Cependant l'information n'est pas parvenue jusqu'au personnel subalterne (je veux parler du personnel allant des adjudants aux soldats de 2ème classe). Le 7 au soir nous ignorions tout de la possibilité d'un débarquement anglais et, de surplus, comprenant des troupes américaines. D'ailleurs, en général, à cette époque là, les ordres que nous recevions n'étaient accompagnés d'aucune explication.
    Comme je l'ai indiqué nous avons eu, durant la matinée du 8 nov. après l'attaque des avions à étoile blanche, la visite de l'officier commandant la défense du terrain. A notre question concernant l’identité des assaillants il nous à répondu ne pas savoir. Ne savait il vraiment rien ou bien avait il des ordres pour ne rien dire ? La question reste posée.

    Ayant contacté récemment un de mes anciens collègues, j'ai obtenu auprès de lui quelques informations supplémentaires. Ce collègue était descendu en permission à Oran le 7 nov. dans la soirée. Il reçut, dans la nuit, l'ordre de rentrer à la base. Alors qu'il arrivait près des hangars, à l'aube, en compagnie d'autres camarades, il entendit un avion passer au dessus de lui. Ensuite ses camarades et lui trouvèrent sur le sol des tracts sur lesquels étaient imprimés la photo du président Roosevelt et un texte, rédigé en français et en arabe, annonçant l'arrivée des Américains. Donc, par cette voie, une partie du personnel de la base fut mise au courant de ce qui se préparait.
    Ceux qui, comme moi, avaient été désignés pour assurer la défense du terrain, se trouvaient depuis le 7 au soir dans des tranchées situées à la périphérie de la base. Donc loin des hangars et des casernements et, par conséquent, loin des sources d'information possibles.

    Pour résumer disons que : L'état major, les commandants d'unités, certains officiers et pilotes savaient peut être que des Américains, et pas seulement des Anglais, allaient débarquer. Le reste du personnel ne savait rien mais la découverte de tracts au matin du 8 novembre permit à certains membres de ce personnel d'apprendre leur présence parmi les troupes de débarquement.

    Il faut ajouter que tout cela s'est passé dans beaucoup de désordre et de confusion
    Jean Deffe
     

     


     

    Messagede spad » Mar 27 Mar 2007 16:32:41

    a déplorer les trop nombreuses victimes de part et d'autre durant l'opération torch quand le devoir se heurte a la raison c'est malheureux..
    les pauvres marins de la royal deploreront le plus grand nombre de mort coté francais quand aux alliés leur pertes seront encore plus lourdes
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    2 commentaires
  •  INSIGNES ET HABILLEMENT

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    MAITRE TAILLEUR RENE GOSSELIN

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    BASE AERIENNE ORAN LA SENIA

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    BA 141 ORAN LA SENIA

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    6° ESCADRE DE CHASSE

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    ESCADRILLE DE L'ESCADRON DE CHASSE

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    ESCADRILLE ETRAINEMENT ET CALIBRATION

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    SECTION DE PERFECTIONNEMENT DES RESERVES ORDINAIRES

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    EALA ELO 4-5

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    ESCADRILLE DE LIAISON ET D'OBSERVATION 04/45

     

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    SDA 933 1954

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    SHAA AO717  ELA 53

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    CENTRE D'INSTRUCTION DES CONTROLEURS D'OPERATIONS AERIENNE 920 ORAN LA SENIA

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    LA SENIA 1 NOVEMBRE 1939

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    ESCADRON DE CHASSE

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    ELEVE PILOTE

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    regardant le site de "LA SENIA" et la base aérienne en particulier,où j'ai passé 4 ans sur ce lieu et où jean marie Cara livrait l'essence au groupe de bombardement 2/91 guyenne équipé de B 26. Cette unité était sur ce site à son retour d'indochine et l'a quitté en août 62. En pièce jointe la photographie de l'insigne de l'escadron. Pour info le groupe 1/91 était basé à BONE.

    Jean Marie GARDEUX

     

     

     

     

     

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    NORD ATLAS 2501

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    VAUTOURS EN VOL SUR SEBKHA

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    BI MOTEUR LITHNING P38

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    BI MOTEUR MARAUDEUR B26

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    BI MOTEUR GLEEN MARTIN

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    CHASSEUR KINGCOBRA BELL P63

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    THUNDERBOLT P 47

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    CARAVELLE ARMEE DE L'AIR

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    MYSTERE IV EN 1960 A LA SENIA

     

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    Mysteres de la 8° escadre de chasse

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    P47 AU DEPART

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  • Le Personnel Civil de la BA 141

    La Sénia ORAN

     

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    Maitre Tailleur René GOSSELIN

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    Personnel Civil de la base

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    Tenue de défilé de la gendarmerie de l'air

    Personnel Civil

     

     

     

    Personnel Civil

     

    Personnel du Mess

     

     

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    Personnel Civil

    n° 3- CASTAGNIER  n°5-GONZALEZ

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     Fête de la Saint Eloi  Civil et Militaire en haut avec le béret Louis Castagnier, à sa gauche Marcel LIDON

    Personnel Civil

    3° en partant de la gauche M.CASTAGNIER

    Personnel Civil

    M.CASTAGNIER & M.LIDON

    Personnel Civil

    En partant de la droite 4° M. LIDON  5° M.CASTAGNIER

    Personnel Civil de la base

    Marcel LIDON debout dans l'axe de l'hélice, allogé à droite Louis CASTAGNIER

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    Médaille de l'aéronautique reçue en 1951 par Marcel LIDON

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    Autorisation à emprunter le train Oran La Sénia

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    Marcel LIDON premier en partant de la Gauche

    Personnel Civil de la base

     

    Piquet d'honneur pendant la cérémonie de remise de médailles en 1951 et non 1950

    Personnel Civil de la base

    En partant de la gauche 9-Louis CASTAGNIER 10-Marcel LIDON

    Personnel Civil de la base

    A partir de gauche 3-Louis CASTAGNIER

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    A partie de gauche 2-Louis CASTAGNIER

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    A gauche Louis CASTAGNIER

    Personnel Civil de la base

    A gauche Louis CASTAGNIER qui a échangé son béret avec le calot

    Personnel Civil de la base

    Second en partant de la gauche Louis CASTAGNIER

    FETE DE LA SAINT ELOI

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    Personnel Civil de la base

    P U B Boulangerie PERALES

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